Poèmes

« …cette haute demeure de ceux qui chercheront les choses qui ne meurent… »   (P. de La Tour du Pin).

La poésie n’est-elle pas cette demeure, mais une demeure mouvante, un véhicule ? Car il faut prendre garde à ce qu’elle soit suffisamment perméable aux vents de l’Incertitude.

Journal  12 août 1996

2 commentaires sur “Poèmes”

  1. Fournet françois dit :

    La poésie est la chance pour l’humanité de retrouver son identité
    Volière nous

    Hirondellise moi
    roitelise mes sens
    entourterelle moi
    dans le creux de tes bras.

    Désemparace moi
    encolombes mes rêves
    enfauvette toi
    dans le nid de mes doigts.

    Enflammanrosons nous
    surpassereausons nous
    et dégraitte-ons ouvert
    la volière nous deux.

    Oiseau

    Oiseau,
    tu portes l’air
    et le chant de l’espace.
    Ton signe d’ailes et de danse
    écrit le poème du vent.

    Oiseau,
    tu te ris des limites,
    élèves le sang
    jusqu’au bleu du pouvoir
    d’exister.

    Oiseau,
    nomade du vent
    prince des courants
    dont l’azur est royaume
    et la brise palais,
    dis nous la chanson vive
    que fredonne la terre
    apprends nous à comprendre
    le verbe libérer.

    Oiseau,
    hiéroglyphe du vent
    au livre de l’azur
    ne cesse de tracer
    sur le bleu de la page
    le message « espérer ».

  2. Fournet françois dit :

    Poème de pierre

    Poème de pierre
    au désir nu de granit rose,
    au désir nu de rumeur bleue,
    au désir pur d’être saisi
    par une vague qui danse,
    par la houle qui féconde
    une aile à recevoir
    sa frondaisons d’écume.

    Devenir chair de vent et d’eau
    palpitation de houle
    tumulte de rires, cris.
    Valser n’étant que pierre,
    chanter n’étant qu’inerte galet
    d’un rêve exacerbé
    mais vivre, vivre, vivre
    au-delà des racines immobiles,
    par de là les marées montantes de ma fièvre.

Laisser une réponse