Œuvres picturales

 

« Je suis vêtu de mes dessins »  ( Journal 9 mai 1996) 

« Mes dessins ne doivent pas être, dans mon esprit, de simples dessins « artistiques » Ils sont plus et moins à la fois Plus, dans la mesure où ils participent à un ordre que je ne comprends pas (avec ma petite raison) mais auquel j’adhère obscurément Ils possèdent une vertu magique, et le simple fait de les dessiner a une valeur en soi, quelle que soit leur qualité esthétique et indépendamment du fait de les montrer ou pas Ils sont des tablettes extrêmement fines de magie blanche, que je pose contre les murs de mon atelier, avec soin et dans un certain ordre, comme des êtres ne pouvant souffrir la moindre vulgarité, car elle serait une atteinte à leur essence profonde Ils possèdent cette liberté qui me manque et sans laquelle je ne peux vivre Ils m’introduisent à elle, me la font coudoyer, celle que je nomme : Madone »   (Journal)

« Une ronde d’êtres humains minuscules se déroule autour d’un soleil de sanguine qui est inscrit, comme un sceau, au coeur d’un paysage de brume et de lumière voilée C’est l’automne, mais un automne mêlé de froid, de neige, d’hiver Curieusement, cela n’évoque rien de triste, de sec, de funèbre ; au contraire, une grande douceur, nourrie de joie, enveloppe la scène entière, comme si, ici, la vie avait trouvé un centre, un sommet, où elle peut s’épanouir A l’arrière-plan, les collines sont d’un jaune tendre, un jaune de cidre doux (c’est l’un de mes dessins) »
(Journal)

                                  
Le poisson – 56 x 46cm – technique mixte

« Dans l’eau du dessin se déplaçait le poisson roux  La rive était couleur de lande écossaise Le ciel, d’un blanc cru, laissait voir des formes rondes : des soleils en maraude ?  » (Journal)

Sauf exceptions, les oeuvres de Nicolas ne portaient pas de titres lorsqu’elles ont été trouvées.
Celles qui ont été exposées en ont reçu un, comme celles qui apparaissent sur cette page. Les titres attribués sont le plus possible du genre descriptif pour ne pas imposer une interprétation. Mais cela n’a pas toujours été possible.

Le départ – pastel/encre

 Nicolas a dessiné ou peint un très grand nombre d’arbres. Les motifs conjugués de l’arbre et de l’échelle apparaissent plusieurs fois. Le titre « Le départ » pour l’oeuvre ci-dessus est inspiré par la symbolique qui se dégage de l’ensemble des dessins où ces motifs apparaissent.

voir le poème de Bernard Perroy inspiré par Le départ

L’arbre bleu – 48x30cm – encre/aquarelle

  Une lecture possible : dans les oeuvres picturales de Nicolas les personnages peints en jaune représentent des anges, des envoyés de l’au-delà. Le jaune est la couleur de la joie. Il existe aussi un bestiaire très développé dans ses dessins, aux symboles multiples. Souvent les singes manifestent la bestialité, l’inhumain en l’homme. Ici l’ange, perché dans l’arbre bleu, entre ciel et terre, chasse cette inhumanité.
Les arbres sont en nombre dans les oeuvres de Nicolas, peintures ou textes, seuls, à plusieurs, en arrière-fond, en avant-garde..

« alors que j’étais assis immobile sur un banc, j’ai senti en moi comme la puissante affirmation d’un arbre
ce jour-là, je n’avais plus besoin de m’efforcer à dire Ce n’était pas paresse de ma part
Tout simplement, les choses parlaient pour moi
Ainsi les arbres prononçaient sans fin d’ardentes sentences et je n’avais qu’à les recueillir
Comme c’était facile ! »

(Journal 1999)

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