Bestiaire
N. descendait la rue à grands pas. Il portait dans ses bras toute une ménagerie : un oiseau qui chantait triomphalement, un singe velu et tourmenté, un serpent énigmatique, une tortue masquée, une étoile de mer à la peau grenue… Dans sa main droite ouverte, une colonie de minuscules coléoptères se mouvait dans tous les sens.
(Journal 1995)
La plupart des insectes sont beaux. Mais ils ne sont pas que beaux.
Leur petit corps touche à l’illimité.
S’ils m’intéressent, c’est en tant que symboles.
(Journal 1995)