Poèmes lus lors de la rencontre du 13 mars 2014 – Joëlle Thienard
La ruée des points du ciel
La ruée des points
Du ciel se fondent
Au bleu, couleur pastel
Des escaliers qui
Sans fatigue
Nous promènent et
S’ébrouent dociles
Sous nos pas
Qui sautillent, sautillent.
Les escaliers montent au ciel
Pendant que la main agrippée
Goûte le froid du fer forgé.
Les pieds cahotent, mal dressés
Mais ne se lasseront jamais
De pousser leur cœur
Plus haut encore
Là où le bleu
S’étale et dort.
Montmartre,
La blonde
À gravir.
Extrait de « Paroles de silence » ed. L’Harmattan 2011
Poésie
Ce soir
Les mots s’enflamment
Se promènent
Les mots s’échappent
Bonne ou mauvaise
Graine.
Les mots s’en vont
Pleurent, se détournent
Se languissent
Se font l’écho
De mon cœur
Etourdi.
C’est peut-être ça,
La poésie.
La dentelle des jours est infinie…
Extrait de « Paroles de silence » ed. L’Harmattan 2011
Inspirés par les oeuvres exposées
A Raphaëlle Boutié
Le ciel avait croisé
Dans l’espace infini
Trois petits arbres enclos
Pour le temps d’un cadeau.
A Claudia Carlisky
Femmes aux lettres d’or
La source se déploie
Etrange souffle encore
Qui porte enfin la voix.
A Marie-Pierre Dieterlé
L’arbre sifflote
Impétueuse essence
Les pieds dans le courant
De sa vie scintillante
A Olivier Lecointe
Brumes transparentes
Le visage se tend
Et s’accorde une présence
Au fleuve descendant.
A Sylvie Biscioni
Femme vole
Et son écharpe rouge
Entre par la lumière
De la fenêtre ouverte.
Epuiser le monde
Le regard qui se tend
Et le dehors s’étend
Vers l’ailleurs qui s’éveille
Les cordes de l’avenir
Ont sauté dessus bord
Emportant souvenirs
Droit devant, sans décor.
Il aime son pays
Il ne l’oubliera pas
Il est au fond de lui
Confiant, dans la promesse
Qui se trace en secret.
Epuiser le monde
Et puiser dans le monde
Soudain la porte s’ouvre
Sur les pas du lointain
Et c’est l’espoir qui cherche
La source du quotidien
Nulle raison d’avoir peur
Le rêve c’est sourire
Aux heures de sa vie
Les couleurs sont présentes
Elles ne se cachent plus
Elles glissent sous les plis
De ce monde inconnu
Le chemin se poursuit
Le chemin ne s’inscrit
Qu’en secouant les arbres
Pour que tombent les fruits.