Oiseaux

La cage est brisée, l’oiseau s’est envolé
il a franchi les monts du souciles sommets neigeux de l’absence
les déserts enfouisseurs de source
les marécages où s’enlisent les désirs
les villes incestueuses où l’humain
ne connaît que l’humain

d’un large coup d’aile, il les a traversés
(ainsi un navire, après une halte dangereuse
dans une eau stagnante meurtrière
se reprend et, d’un bond en avant,
rallie les lointains ouverts)

Oh la joie qui fut la sienne
la profonde joie impérissable,
quand vint vers lui, porté par l’air,
le visage du Solitaire,
dans le ciel qui n’a pas de fin

( poème inédit )

La poésie est cet oiseau
qui se pose sur l’appui de la fenêtre
et te regarde de son oeil cerclé
de vert et de bleu
Rien ne résiste à sa perspicacité
pas même toi
qui te veux opaque
cerclé de dur

( poème inédit )

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