La pierre et l'oiseau

29.07.2010

Tout poème est une bénédiction. Poème, bénis-moi ! N’ai-je pas droit, moi aussi, à une bénédiction, tout comme le vent, la pluie, la neige … « Mais, me répond le poème, en bénissant les éléments, c’est toi que je bénis, je veux dire ton Toi suprême. N’est-il pas indissociable de tout ? N’a-t-il pas la légèreté et l’ampleur du vent, la patience méticuleuse de la pluie ainsi que la lente et transcendante mobilité de la neige ? »
(Journal 1996)

06.07.2010

Ce texte trouvé dans des feuillets avec pour titre « Notes sans date » a été repris, modifié, complété de plusieurs
manières dans des fichiers de Nicolas Dieterlé

Nous sommes les Eléments : ciel, terre, mer, feu du soleil. Nous existons au sein des choses les plus infimes :
feuilles mortes, gouttes d’eau sur une vitre, châtaignes mouillées de rosée, pousses d’herbe entre les pavés…
et les plus démesurées : nuages longs comme des continents, montagnes éruptives, glaciers, soleils levants et cascades… A la fois puissants et subtils, c’est nous qui sommes la bouche de la divinité enclose en tout
et retirée loin de tout. Dans le crépitement de la pluie qui tombe, nous parlons d’elle ; dans le bruissement surtout des arbres au vent, nous sommes pleins de sa voix confondante, et le passant, la tête tournée vers nos cimes éloquentes, s’exalte à entendre, de tout son être, cette brusque parole…

Quant au poète, il lui fut donné de s’égarer un jour jusqu’à un bois brûlé des flammes de l’automne. C’est là qu’il a vu, cachée frémissante derrière les tentures subtiles des feuilles délivrées, le visage d’arc-en-ciel de notre sœur, la Beauté

Les fleurs sont des yeux étoilés qui se penchent sur l’abîme de leur être,  pour y voir.
Le parfum du lilas et celui de la glycine : ces deux odeurs sont, dans mon souvenir,
comme emmanchées l’une dans l’autre ; tout près fleurissaient les hautes hampes bleues
des iris qui répondaient, comme en un écho, au bleu des montagnes distantes,
un bleu de plus en plus ténu et transparent à mesure que celles-ci reculaient dans le lointain

Qui n’a pas croisé, par un tiède soir de printemps, la glycine répandant,
de ses orifices drapés de soie, des effluves qui élèvent l’âme,
celui-là ne sait pas qui il est et quelle est sa destination

Le ruissellement des sons printaniers dans l’allée vêtue de glycines
Les feuilles des arbres, qui viennent de sortir de leur gangue étroite, étouffante,
sont semblables à de jeunes mains ardentes, mais si vulnérables

Journal

17-20 juin 2010

Le 28e Marché de la Poésie se tiendra place Saint-Sulpice (Paris 6e)

du jeudi 17 au dimanche 20 juin 2010.

L’invité d’honneur sera la poésie catalane.

Les éditions Artfuyen y seront présentes.
Leur stand sera le même que l’an dernier : B 8 .
Les horaires de ce 28e Marché de la Poésie sont les suivants :

le jeudi de 13 h à 22 h 30 ;
le vendredi de 11 h à 22 h 30 ;
le samedi de 11 h à 22 h 30 ;
le dimanche de 11 h à 20 h.

« Plus qu’un salon du livre ou une foire littéraire, écrit Vincent Gimeno,
Délégué général, le Marché de la Poésie, c’est avant tout un esprit qui anime ses organisateurs et ses participants : plus de 50 000 visiteurs répondent présent,  mais aussi plus de 500 éditeurs de poésie, de création littéraire et de création. (…)

Depuis la création du Marché, nous avons su défendre une production de création trop souvent noyée ailleurs dans une production éditoriale de masse. Le Marché de la Poésie est un acte militant pour défendre le patrimoine littéraire, et ceux qu’il est désormais convenu d’appeler  »les petits éditeurs ».
Nous défendons l’économie d’un livre différent, en situation de crise dans l’économie du Livre : le contexte actuel de la diffusion et de la distribution, la concentration du monde éditorial ne permettent pas à l’édition de création d’être suffisamment représentée  en librairie.
Nous défendons des éditeurs dont le travail est un travail de fond (y compris dans certaines grandes maisons d’édition).
Nous défendons le mot, l’image et le son, dans une dimension poétique qui constitue un acte culturel unique et pluriel.
Le Marché de la Poésie est une étape incontournable des manifestations littéraires, une  »vitrine » de la littérature vivante. »

extrait de : La lettre du Lac Noir – Littérature – n°13 – mai  2010

Exposition « Nicolas Dieterlé encres et dessins » du 30 avril au 18 juin 2010

Vernissage le jeudi 29 avril à 18h
à la Médiathèque protestante de Strasbourg
1 bis quai Saint-Thomas 67000 Strasbourg
Cette exposition est consacrée à l’œuvre picturale du peintre et poète Nicolas Dieterlé (1963-2000)

Le monde dessiné et peint par Nicolas Dieterlé est empreint de poésie et de symboles. Il est marqué par la recherche continuelle d’un « lieu d’harmonie », dans lequel l’être se retrouve en communion intime avec la nature. Chez lui, tous les éléments de la nature renvoient à des réalités intérieures.

Nicolas Dieterlé est animé d’une quête spirituelle, basée sur une vie intérieure intense. Il est profondément influencé par les romantiques allemands et les grands mystiques. Sa recherche intérieure et spirituelle est à la fois quête de soi et quête de Dieu.

Nous vous convions à partager avec nous sa recherche d’harmonie.

Cette exposition est visible à la Médiathèque protestante de Strasbourg du 30 avril au 18 juin 2010
aux horaires d’ouvertures (du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h à 17h).

Son vernissage aura lieu le jeudi 29 avril à 18h.

Les trois ouvrages de l’auteur et un petit catalogue sont disponibles sur place.

Pour plus de renseignements sur l’exposition

Tél. : 03 88 25 90 19

Courriel : mediatheque@uepal.fr