Fauves
encre et aquarelle
57 x 47 cm
O foule de mes êtres intérieurs, plus grands que nature, dévoilez-vous et venez à moi, pour que je gravisse peu à peu la montagne du Visage. Comment pourrais-je en effet, seul, privé de l’éclat vibrant de vos présences, espérer grimper l’étroit sentier caillouteux qui mène au plus haut ?
Toi en particulier, tigre alerte cheminant dans mon sang, viendras-tu ? Et vous, baleine, épervier, me ferez-vous défaut ? (Journal 1999)
encre et aquarelle 65 x 50cm
Le tigre qui errait en moi, violent, sauvage, je l’ai apprivoisé. Ou plus exactement,
je l’ai amené à une plus grande souplesse. Il hante toujours les herbes hautes,
mais sa démarche est musicale. Son rugissement résonne toujours, mais avec je ne sais quelle nuance de délicatesse qui le rend léger. Ainsi dans l’eau turbulente d’une cascade se courbe un arc-en-ciel qui transforme le flot, le mue en une habitation liquide, à la fois ouverte à ceux qui cherchent et protégée des importuns par l’amas des eaux tombantes (Journal 1999)